Vêlage En système intensif, un vêlage à 2 ans est recommandé
En Wallonie, des études ont montré que l’âge moyen des génisses au premier vêlage était de 29 mois. La station de recherche de Gembloux a mené l’enquête sur une base de données laitière collectée entre 2000 et 2007 pour estimer l’incidence réelle de l’âge et de la saison au 1er vêlage sur la production laitière en 1ère et seconde lactations. Les résultats viennent d’être diffusés.
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C’est pourquoi l’unité Unité « Nutrition animale et Durabilité » du Cra-W et l’Association wallonne de l’élevage ont décidé d’investiguer la question en mettant sur pied une étude visant à « estimer l’incidence réelle de l’âge et de la saison au 1er vêlage sur la production laitière en 1ère et seconde lactations ».
Six classes
Pour mener à bien cette étude, les scientifiques belges se sont appuyés sur une d’une base de données de plus de 65.600 fiches issues des troupeaux participant au contrôle laitier en Wallonie. « Elle était relative à l’âge au 1er vêlage, les durées de lactation, la production (totale et à 305 jours) et la composition du lait (TB et TP), en première et seconde lactations des vaches Holstein nées entre 2000 et 2007 », détaillait Eric Froidmont.
Les chercheurs ont ensuite sélectionné des animaux ayant vêlé une première fois entre 18 et 42 mois, avec une première lactation supérieure à 2.500 litres et dont la durée était comprise entre 45 et 704 jours. Par ailleurs, pour optimiser les informations, l’âge au premier vêlage a été réparti en 6 classes (18-22 mois, 22-26 mois, 26-30 mois, 30-34 mois, 34-38 mois et 38-42 mois).
Un vêlage précoce conseillé
« Les résultats de l’étude suggèrent qu’un premier vêlage précoce aux alentours de 2 ans d’âge, en automne, est conseillé aux producteurs laitiers qui s’inscrivent dans un élevage de type intensif », résumait Eric Froidmont.
Dans le détail, les données analysées montrent que les productions de lait, de matières grasses et de protéines à 305 jours étaient maximisées pour les classes 1er vêlage à 22-26 mois et 34-38 mois, et plus faibles pour les classes 1 (18-22 mois) et 6 (38-42 mois). Par ailleurs, l’analyse de ces données confirme « qu’un premier vêlage aux alentours de 24 mois est intéressant car il n’induit pas de baisse de production et, en toute logique, minimise les coûts alimentaires durant la phase d’élevage ». De plus, les animaux vêlant pour la première fois entre 22 et 26 mois présentent « une meilleure production de lait, de matières grasses et de protéines à 305 jours en seconde lactation » comparativement aux cinq autres classes établies. « Ceci pourrait refléter un effet lié au producteur : les plus performants correspondant aussi à ceux ayant une meilleure gestion des vêlages » relevait Eric Froidmont.
Enfin, la production à 305 j est supérieure pour les vêlages d’automne et plus faible pour ceux de printemps. « Cette tendance se confirme aussi en seconde lactation, ce qui provient sans doute de l’impact de stratégies alimentaires différentes en début de lactation » concluait le scientifique belge.
Pour aller plus loinInstitut de l’élevage : www.inst-elevage.asso.fr. |
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